Projet initié à l'Ensci en détournant la plieuse de l’atelier métal de son usage initial. Dans un premier temps des profils métalliques standards sont chauffés au chalumeau. Puis ils sont compressés avec cette machine-outil, avec différents pièces d'emboutissage, du plat à l’arrête, puis de la sphère au cylindre. Parfois, les deux pièces restent accrochées, révélant une possibilité de connexion. Elles permettent de passer outre l’étape de la grugeuse, machine qui usine des « gueules de loup ». Cette piste est affinée dans une seconde série d’échantillons afin de s’arrêter sur une forme et un diamètre de profil. Merci à Didier Gugole. Tous crédits photos Véronique Huyghe.
Déformations continues #0
Projets liés
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6 impressions sur papier. 250 x 100cm chacune (sélection de 36 déformations).
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Aux paramètres inscrits dans la forme découpée s’ajoutent ceux du matériau lui-même : flexibilité, résistance, gravité. Mon geste joue aussi un rôle paramétrique : plier, courber, retourner, refermer. Une fois combinés, ces paramètres induisent un mouvement continu dans la manipulation de certains objets. L’assemblage de deux éléments géométriques identiques amène une forme qui correspond à deux tours de roues. En changeant certains paramètres, on obtient d’autres objets qui tournent en s’éloignant de leur centre de gravité, puis s’en rapprochent. Le passage au réel est encore à ce stade très sommaire. L’étape suivante consiste à rajouter un nouvel élément. Le papier assemblé est gonflé en son centre par un autre objet (représenté ici par des ballons de baudruche). La rencontre entre ces deux objets provoque une déformation du papier. Projet de diplôme, ENSCI Les Ateliers, juin 2014, suivi par Patrick de Glo de Besses. Tous crédits photos Véronique Huyghe.
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L'artisan tapissier Sidonie Lelièvre utilise quotidiennement la mousse synthétique pour la mise en forme d’assises. Du fait de l'outil dont dispose son fournisseur pour découper ce matériau - la scie à ruban - nous choisissons le cube comme forme générique, et je conçois des instructions selon un principe d’incision. À l’issue de ses nombreuses manipulations, en créant des tensions, des plis et en attachant certaines extrémités des volumes, le tapissier obtient des déformations en corrélation avec la technique du capitonnage, et avec celle du pli flamand. Par la suite, nous éprouvons ce principe avec un procédé de flocage recouvrant la mousse en obtenant des angles
nets. Le premier échantillon fabriqué à ce jour entraîne des nouvelles possibilités : les incisions révèlent l’intérieur du cube, suscitant des contrastes de matières et de couleurs.Projet de diplôme, ENSCI Les Ateliers, juin 2014, suivi par Patrick de Glo de Besses. Crédits photos Véronique Huyghe, ENSCI. Merci à Thierry Attinger. -
Au départ de notre rencontre, nous choisissons le tube cylindrique comme forme générique, en accord avec l'outil de prédilection de la céramiste : le tour. D'autre part, afin de matérialiser certains paramètres notifiés dans mes instructions, je conçois des outils de déformation en bois (sphères, des plans et des angles). Dans la pratique, le geste de la céramiste constitue un nouveau curseur. Elle y ajoute son expérience et son ressenti de la porcelaine, pour pousser la déformation jusqu’aux limites de la matière. Nous tirons des conclusions de cette première série : les pièces les plus expressives correspondent à celles qui ont subi le moins de manipulations. Le geste doit être sûr, en combinant peu de paramètres.Projet de diplôme, ENSCI Les Ateliers, juin 2014, suivi par Patrick de Glo de Besses. Crédits photos Véronique Huyghe.
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2014, Dispositif interactif
http://barradeau.com/2014/suzy/game.html?game=2 -
2014, vidéo en boucle, 10 secondes